Résumé :
|
Le soufre est un constituant essentiel de toute matière vivante. L’importance de cet élément dans la nutrition minérale de certaines cultures tropicales (arachide, cotonnier) a pu être mise en évidence à la suite de nombreuses expériences conduites au Sénégal, en Haute Volta, au Tchad, en République Centrafricaine et dans certaines régions de la Côte d’ivoire. L’expérience montre que les déficiences en soufre sont relativement fréquentes dans les cultures africaines d’arachide et de cotonnier et ont un effet dépressif sur le rendement. Ceci est dû en partie au fait que les engrais minéraux qui apportent du soufre (sulfate d’ammoniaque, superphosphate simple, sulfate de potasse) sont encore peu appliqués. Cette situation pourrait persister par suite de la tendance à utiliser des engrais fortement concentrés n’apportant pas de soufre (urée, superphosphate triple, chlorure de potasse). Malgré l’accroissement d’intérêt pour certains aspects de la biochimie du soufre, que l’on observe ces dernières années, nos connaissances fondamentales de la fonction physiologique du soufre dans le métabolisme des plantes supérieures sont beaucoup moins développées que celles concernant le carbone ou le phosphore par exemple. Ces connaissances restent particulièrement incomplètes et très fragmentaires en ce qui concerne les cultures tropicales et surtout l’arachide. II en résulte que des recherches de physiologie végétale sur le soufre présentent un intérêt pour les cultures en général et, pour l’arachide en particulier. Elles sont susceptibles de contribuer au développement de nos connaissances sur l’action du soufre et peuvent apporter des bases scientifiques utiles à l’interprétation de l’expérimentation agronomique. C’est pourquoi nous avons entrepris au laboratoire du Métabolisme de 1’0ffke de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer en collaboration avec Mme BR~OZOWSKA des recherches sur l’influence qu’une déficience en soufre peut avoir sur le métabolisme général de L’arachide, du cotonnier et du mil.
|