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Résumé :
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À Dakar, au printemps 1966, s’ouvrait le premier Festival mondial des arts nègres, organisé par l’État sénégalais dirigé par Léopold Sédar Senghor. Quelques années après l’accès à l’indépendance de la plupart des pays africains, cet événement célébrait, pour la première fois en Afrique, la créativité et la diversité des arts et des pensées du continent et de ses diasporas. Sous l’étendard à la fois esthétique et idéologique de la négritude, dont la revue Présence Africaine était la plate-forme, ce projet s’inscrivait dans la continuité des Congrès des écrivains et artistes noirs de Paris (1956) et de Rome (1959). La compréhension des enjeux de ce dispositif de vaste envergure peut être éclairée par l’analyse de la grande exposition d’art africain traditionnel, rassemblant des pièces venues de collections du monde entier.
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