Résumé :
|
Cet ensemble d'une trentaine de textes, rassemblés et présentés par Jean Guiart, expose les recherches menées au sein du CNRS et du Museum d'Histoire Naturelle, en préparation à l'exposition sur les Rites de la Mort. L'abondance des matériaux rapportés témoigne de la multiplicité et de l'importance des moyens mis en œuvre par des sociétés d'Europe, d'Amérique, d'Océanie, d'Asie, du Maghreb et du Moyen-Orient, d'Afrique, tout comme les sociétés préhistoriques, pour traiter et aménager l'angoisse de la mort et des morts. Sans doute peut-on trouver la clef de tous ces rites, dans la façon dont, «en constituant la société des morts, la société des vivants se recrée régulièrement elle-même» (R. Hertz). Ce qui ressort de la plupart de ces descriptions, c'est l'ambiguïté des rapports entre les vivants et les morts. A ce mélange de crainte et de familiarité, de fascination et d'attirance, que révèlent les conceptions espagnoles de la mort, font écho tous les rites qui, en apaisant les morts, doivent définitivement leur couper la route vers les vivants : offrandes, sacrifices, commémorations, que l'on retrouve aussi bien dans les sociétés balkaniques, mexicaines, océaniennes, africaines, d'Asie du Sud-Est... Les morts sont dangereux, certains plus que d'autres, mais la vie ici-bas en est toujours tributaire, qu'ils apportent malheur ou prospérité
|