Résumé :
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Au Niger, dans la société zarma, quand une famille donne sa fille en mariage, elle ne l’abandonne pas pour autant à son sort car, si le mariage lui fait acquérir un prestige social, il la rend aussi vulnérable : elle vit désormais dans la famille de son époux, sous la responsabilité et l’autorité de celle-ci, mais y reste considérée comme une ‘étrangère’. Une épouse mécontente peut quitter son foyer et rentrer chez ses parents. En l’accueillant, ils reconnaissent sa vulnérabilité : ils lui apportent protection, écoutent ses doléances, et peuvent blâmer l’époux indélicat, voire lui demander réparation pour les préjudices subis. La possibilité même de cette ‘fugue’ s’exprime dans les chants de femmes qui rappellent à chacune ses droits et les conditions de l’exercice de ce départ.
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