Résumé :
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« La tente dans la solitude. La société et les morts chez les Touaregs Kel-Ferwan a été publié en 1987. Le livre est consacré à une évocation des valeurs selon lesquelles s’ordonne une société touarègue sahélienne. Dans cette société de nomades, les tentes appartiennent aux femmes. La jeune épousée vient installer dans le campement de son mari une tente qu’elle a reçue des mains maternelles et revient avec elle dans le campement des siens en cas de divorce ou de veuvage. S’ils passent comme leurs sœurs les années d’enfance dans la tente de leur mère, les garçons la désertent dès qu’ils atteignent la puberté et doivent jusqu’au mariage vivre dans des abris sommaires à l’écart des campements. Un homme retrouve une tente quand il prend épouse, mais il n’habitera jamais la tente de cette étrangère comme il habitait, petit garçon, celle où sa mère lui a donné le jour; et, serait-il un vieillard considéré, le divorce ou le veuvage le ramène à la position précaire des adolescents qui vont sans tente. Les hommes sont donc en quelque sorte extérieurs à la tente, de laquelle en revanche l’usage et le langage font un domaine féminin.
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