Résumé :
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Othello"Doucement. Que je vous dise encore un mot ou deux Avant votre départ. J'ai rendu à l'État Quelques services, cela se sait : n'en parlons plus.Et quand vous rendrez compte dans vos lettres De ces événements malheureux, s'il vous plaît Dépeignez-moi tel que je suis : sans atténuer Quoi que ce soit, ni l'aggraver par malveillance.De qui, en ces instants, devrez-vous parler ?D'un qui n'aima que trop, bien que sans sagesse,D'un être peu enclin à la jalousie, qui, pourtant,Manœuvré, perdit tout de son jugement,Jetant, comme le pauvre Indien, à tout venant, la perle Qui valait plus que toute sa tribu. D'un homme Dont les yeux accablés par la souffrance,Bien que peu habitués à verser des larmes,Le font avec la même force, précipitée,Que l'arbre d'Arabie répand la myrrhe Qui, elle, est secourable
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