Résumé :
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Il s’agit de contes enregistrés entre 1970 et 1980 lors de soirées traditionnelles. L’ample corpus présenté ici a été organisé en deux parties, la première centrée autour de la femme (38 contes), la seconde intitulée « l’aventure » (29 contes). Christiane Seydou souligne la spécificité ‘peule’ de ces contes manifestée par la façon de traiter la femme face à l’univers masculin de ses pères, frères et époux. Elle est indépendante d’esprit et a plein d’initiatives, tandis que les pères sont plutôt passifs. Ainsi c’est elle, et non son père, qui impose les épreuves imposées au futur époux, et dans les deux versions de la fille difficile, c’est un jeune frère qui la sauve. La polygamie est surtout exprimée par ses implications sur les relations entre les orphelines et leur marâtre. Enfin ces contes mettent en scène plusieurs types d’épouses ainsi que des maris jaloux. Dans les contes rangés sous le signe de l’aventure « ce sont les personnages masculins qui dominent » (p. 11) tout en faisant également une place à des personnages animaux ou surnaturels. La rupture avec la famille est souvent le déclencheur de tels contes et il y a deux versions de l’enfant terrible. Pour clore ce volume, l’auteur nous donne une version d’un récit mythique sur l’origine du pastoralisme des Peuls appelé Légende de Tiânâba dont l’originalité est ici, signale C. Seydou, que Tiânâba est un être féminin
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