Résumé :
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Depuis les mesures précises effectuées surtout en 1935-1936, les faits sont clairs : le Logone moyen coule sur une plaine alluviale ; sa rive gauche domine de 4 m. le niveau d'étiage, sa rive droite de 5 m. 60. La plaine s'incline doucement vers rOue&t-Nord-Ouest, dominée par les pitons des monts Daoua qui se -dressent au-dessus de la dépression du Toubouri. Cette dépression se compose du lac de Fianga, à l'Est, vrai cours d'eau en pente douce vers l'Ouest séparé du Logone par le seuil de Dana, haul de 4 m. au-dessus de l'étiage du Logone, du lac de» Tikem qui entoure les pitons rocheux, du Toubouri occidental enfin, séparé du lac de Tikem par le seuil de Daoua-" Boulemibali. Au delà, vers l'Ouest, le Mayo Pé, ne tarde pas à couler dans la roche, parmi des reliefs résiduels, et s'encaisse aux chutes Gauthiot, hautes de 46 m., dans des gneiss. Le lac de Tikem, le Toubouri occidental et le Mayo Pé sont des tronçons du cours de la Kabia, petit fleuve qui n'est séparé du Logone à Ere que par une dépression marécageuse où est situé le lac Boro. Or, à Ere le Logon© dessine un coude vers l'Ouest, confond son cours avec celui d'un petit affluent, la Tandjilé, et ronge sans cesse sa rive concave. En période de crue, il se déverse sur sa rive gauche par des brèches qui ne dominent que de 3 m. 12 le niveau d'étiage, vers le lac Boro et la Kabia, le long d'une dépression dont la pente moyenne, entre Ere et le lac Tikem est de 1/4.600°, inférieure à la pente du fleuve lui-même entre Ere et Bongor, qui serait de 1 /5.800e. Entre le 16 août et le 31 octobre 1935, le général Tilho estime qu'il se serait écoulé, en nappe, vers la Bénoué, au moins 4 milliards de m3 d'eau
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