Résumé :
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Le livre IV des Histoires est par bien des aspects le livre des extrêmes, aussi bien géographiques que littéraires: à la frontière de l’histoire, Hérodote évoque autant les peuples mythiques telles les Amazones, que les menées de Darius, bien réelles, contre le pays des Scythes. Dans l’économie générale de l’œuvre, le livre IV est aussi à la limite du sujet: dans le récit des conflits entre Grecs et Barbares, cette description des « Barbares des Barbares » a souvent été considérée comme une parenthèse. Cependant, cette digression est loin d’être superflue tant elle constitue l’un des plus beaux, et des plus surprenants, passages des Histoires. Le lecteur y découvre, sous l’œil moqueur d’Hérodote, les coutumes étranges et extraordinaires des Callipides, des Alazons ou des habitants de Libye, tandis que sont évoquées, tantôt de manière sarcastique, tantôt avec stupéfaction, ces contrées terribles où l’hiver dure huit mois, où l’on boit dans les crânes de ses défunts les plus proches, et où les femmes ont les mêmes droits que les hommes.
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