Résumé :
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La multiplication des élections concurrentielles au sud du Sahara depuis le début des années 90 ne s’est pas traduite jusqu’à présent par un regain significatif de ce qu’on pourrait appeler la sociologie électorale africaniste. Ce désintérêt, à peine compensé par le foisonnement d’études de cas à vocation descriptive et événementielle, contraste fortement avec l’attrait scientifique suscité par les élections semi-concurrentielles des années 70 et donne à penser que les élections disputées d’aujourd’hui échappent aux catégories analytiques de la sociologie électorale « classique ». Pourtant, de l’articulation entre culture de participation et vote à la structuration communautaire du « marché » électoral en passant par la signification de l’acte de vote ou encore les usages sociaux et politiques de la corruption électorale, c’est un ensemble de pistes extrêmement stimulantes qui s’ouvre devant la réflexion politologique.
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