Résumé :
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Certains groupes ne se constituent qu’autour d’un problème à résoudre et les groupes « problématiques » se distinguent d’autres collectifs par leur objet social qui leur donne une homogénéité au moins temporaire. Reposant sur une demande active, en quête de ressources le plus souvent détenues par l’État, ces groupes doivent se couler dans le jeu institutionnel. Faute d’un cadre juridique formel, c’est par l’usage sélectif du jeu politique légitime qu’ils peuvent mobiliser les acteurs étatiques et leurs ressources. Ces groupes deviennent ainsi des acteurs politiques à part entière, ce qui pose la question de leur visibilité dans une perspective revendicative, donc de leur insertion institutionnelle conçue à partir d’un modèle international dominant qui n’intègre que très faiblement les réalités locales. D’où la tendance réactive à se réfugier dans des micro-socialités et dans des entités parallèles à l’État au nom d’un idéal sectaire.
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