Titre :
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Pour une sociologie de la lecture : lectures et lecteurs dans la France contemporaine
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Auteurs :
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Martine Poulain, Directeur de publication, rédacteur en chef ;
Bahloul, Joelle, Collaborateur ;
Barbier-Bouvier, Jean-François, Collaborateur
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Type de document :
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texte imprimé
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Editeur :
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Paris : Éd. du Cercle de la librairie, 1988
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Collection :
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Bibliothèques
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ISBN/ISSN/EAN :
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978-2-7654-0403-3
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Format :
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241p. / 25cm
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Langues:
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Français
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Index. décimale :
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307.76
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Catégories :
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Sciences humaines > Sociologie
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Mots-clés:
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Lecteur
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Sociologie de la lecture
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France contemporaine
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Résumé :
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Tout récemment un des problèmes majeurs de notre système d'enseignement de dix années imposé à tous les enfants de tout milieu social est celui de ce qui a été appelé l'illettrisme (2). il ne s'agit pas seulement de liquider les dernières poches de l'analphabétisme dans notre pays, mais surtout de réduire le phénomène si mal défini désigné par l'illettrisme. Quels que soient les critères choisis (3) tout le monde s'accorde aujourd'hui pour estimer souhaitable l'objectif scolaire qui consiste à susciter à la fois le désir et la capacité de lire de façon durable à l'intérieur des différentes cultures et subcultures qui constituent aujourd'hui notre société dans un nouveau paysage audiovisuel. Nous sommes loin des problèmes de l'école parallèle des années 70 (Louis Porcher 1972). Tous les enseignants ont besoin de fonder leurs innovations pédagogiques en faveur de la lecture sur une connaissance plus développée des études sociologiques de la lecture dans les différentes circonstances de la vie quotidienne aux différents âges de la vie dans les différentes classes et catégories sociales. Le livre collectif dirigé par Martine Poulain : « Pour une sociologie de la lecture, lectures et lecteurs dans la France contemporaine » vient à point.Les études partent d'analyses secondaires soit de l'enquête nationale sur les pratiques culturelles des Français (1973-1981), soit de divers sondages, recherches et enquêtes sur la lecture et les lecteurs. Ces analyses secondaires sont précédées d'une étude diachronique sur les « Pratiques de l'imprimé dans la société ancienne. (XVe-XIXe siècle). « Après Gutenberg », l'imprimé est devenu une histoire des « relations nouées entre 3 pôles » : le texte produit par l'auteur, sa transformation en objet à diffuser selon les exigences des éditeurs et les pratiques prévues et non prévues des usagers du livre lu ou entendu. Cette nouvelle culture a bouleversé les formes traditionnelles de la communication et de l'apprentissage de la lecture. Aux représentations « simplistes et figées de la domination sociale ou de la diffusion culturelle » il est nécessaire de « substituer une façon de les comprendre qui reconnaît la reproduction des distances à l'intérieur même des mécanismes d'imitation... » sous peine d'échec (Roger Chartier). Quel est aujourd'hui « l'état des choses » ? L'analyse critique des « Pratiques culturelles des Français » met en cause les classifications qui amalgament dans une même catégorie des lectures hétérogènes si bien que « dans le dénombrement même des livres lus entrent en contradiction l'image sociale de la lecture telle qu'elle est transmise (par des appelations hiérarchisées, légitimées) et l'image de soi-même lecteur, de ses propres lectures » (Martine Poulain).
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