Résumé :
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Sous la voûte du ciel, de longue date, les comparatismes n’ont pas manqué, et dans les sciences humaines en particulier. Celui que je veux défendre, en le présentant comme à la fois expérimental et constructif, se distingue par l’ampleur de son ambition, car il entend avoir accès à toutes les sociétés humaines, sans exception. Il invite les anthropologues et les historiens à travailler ensemble, c’est-à-dire à construire ensemble des objets que j’appellerais des « comparables » ; et à le faire en expérimentant dans le champ des sociétés humaines et de leurs inventions culturelles, sans limites de temps et d’espace. Ce type de comparatisme à plusieurs, réunissant des chercheurs qui appartiennent à des savoirs voisins mais tellement inégaux dans le monde universitaire, il faut d’abord le situer sur la carte du comparer, de ses pratiques, de ses paradigmes depuis le XVIe siècle; ensuite, délimiter ce que signifie l’approche comparative pour les anthropologues et pour les historiens, ce qui distingue et conjoint le savoir des uns et des autres, en choisissant quelques repères et en insistant sur les obstacles qui s’opposent, aujourd’hui surtout, à la mise en œuvre de cet exercice de comparaison; enfin, nous verrons comment expérimenter et construire des comparables en travaillant ensemble comme je le fais, comme je-nous le faisons depuis plus de quinze ans, entre Paris et Johns Hopkin
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