| Titre : | La roue de l’humanitaire (2022) |
| Auteurs : | Jean-Claude Milner, Auteur |
| Type de document : | Article : texte imprimé |
| Dans : | Les Temps Modernes (N°627, Avril-mai-juin 2004) |
| Article en page(s) : | pp.43-56 |
| Langues: | Français |
| Index. décimale : | 144 |
| Catégories : | |
| Mots-clés: | Humanitaire |
| Résumé : |
Ce qu’on appelle l’humanitaire aujourd’hui ne se confond pas avec ce qui l’a précédé, Croix-Rouge, Haut Commissariat aux réfugiés, Peace Corps, etc. Au demeurant, il s’est constitué largement contre ces institutions, dont il dénonça, naguère et fort rudement, les insuffisances. A son action sur le terrain, rien à redire. Mais au-delà du terrain, il y a une doctrine et c’est elle qui fait la différence.
Dans sa version la plus tranchée, il s’agit, selon toute apparence, d’une invention française. Les « French doctors » ont longtemps compté dans la représentation anglo-saxonne et mondiale ; ils ont eux-mêmes souhaité adosser leur pratique à une doctrine aussi articulée que possible. Cette doctrine a été élaborée en France, dans une conjoncture datable. Or, il n’est pas d’invention française qui ne passe par la machine hexagonale en ce qu’elle a de plus restreint. Si vaste que soit le domaine de l’action humanitaire, la doctrine humanitaire requiert pour être comprise qu’on reprenne l’annalistique de Paris et de la province... |


