Titre : | Les structures élémentaires de la parenté et la pensée politique occidentale (2022) |
Auteurs : | Asch, Michael, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Les Temps Modernes (N°628, Août-septembre-octobre 2004) |
Article en page(s) : | pp.201-231 |
Langues: | Français |
Index. décimale : | 306.874 |
Catégories : | |
Mots-clés: | Parenté |
Résumé : |
Nous sommes tous conscients que les écrits de Lévi-Strauss sur la parenté explorent des questions analytiques et théoriques d’un intérêt crucial pour les sciences sociales. L’itinéraire intellectuel que Lévi-Strauss a choisi de suivre ces dernières années ne diminue en rien l’intérêt des idées développées dans ces écrits qui restent un objet de référence et d’étude pour la communauté scientifique.
Cet essai se voudrait une participation à une telle réflexion. C’est ainsi que je porterai une attention particulière à l’étude des origines de la société présente dans l’œuvre monumentale que Lévi-Strauss a consacrée à ce sujet : Les Structures élémentaires de la parenté (Mouton, Paris 1967 [1947]). La reprise d’une réflexion sur ce thème m’apparaît intéressante à deux égards. D’abord, parce que son approche de ce thème récurrent dans la pensée politique occidentale s’avère novatrice et féconde. Ensuite, parce que ces qualités s’appliquent de façon particulièrement efficace à un problème politique spécifique : la résolution des relations politiques entre les peuples autochtones et l’Etat canadien par la promotion de la justice sociale. Contrairement à des thèses qui nous sont plus familières, l’interprétation par Lévi-Strauss des origines de la société met fondamentalement en cause la doctrine juridique de terra nullius, sur laquelle les Etats colonisateurs s’appuient pour légitimer l’imposition de leur souveraineté et l’établissement de leur juridiction sur les peuples autochtones… |