Résumé :
|
u’est-ce qu’une entreprise nationale ? La question paraît incongrue dans un monde qui se veut global et où les entreprises se revendiquent comme des multinationales. En outre, quels sont les critères qui permettent de définir la nationalité d’une entreprise : l’origine de ses capitaux ? La localisation de son siège social ? La localisation des emplois ? Son marché dominant ? La langue utilisée ? Et pourtant, tout le monde considère encore aujourd’hui McDonald’s et Microsoft comme des entreprises américaines, ou Renault et L’Oréal comme des entreprises françaises, et même encore plus étonnant, Nissan comme une entreprise japonaise. Dès lors la réponse à la question de savoir ce qu’est une entreprise nationale est forcément ambiguë, et, au regard des débats en cours, un décryptage s’impose. Les différentes polémiques qui ont entouré ces derniers mois les fusions, acquisitions ou Offres publiques d’achat (OPA) en sont une illustration : que l’on pense à Danone, « fleuron de l’industrie française » selon Dominique de Villepin, et à la médiatisation inédite d’une présumée OPA de Pepsi contre ce groupe, ou plus récemment à l’OPA de l’indien Mittal contre Arcelor ou à la fusion prévue de GDF et de Suez afin de couper court à l’OPA présumée de l’italien Enel, pour ne citer que des exemples français.
|