Résumé :
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Qualifier la puissance militaire et stratégique d'« essentielle » suggère une sorte de destin très gaullien. Cela renvoie à cette « France mère des arts, des armes et des lois » précocement célébrée par les poètes du XVIe siècle, s'éveillant à la conscience nationale sous l'ombre des juristes de la monarchie absolue de droit divin. Ce titre invite à penser la France comme si le monde ne pouvait se passer de ses capacités d'action et que l'influence produite par ce pays, ainsi que les bénéfices qu'il en retire, relevaient de l'indiscutable et de l'intemporel. Le propos peut être développé en raisonnant par l'absurde et en se demandant si, après tout, la puissance de la France est aussi essentielle que cela. Ne pourrait-on s'en passer, et le monde n'en tournerait-il pas plus mal ? Cette interrogation n'est pas un pur exercice de style quand on sait l'importance des échéances électorales mais aussi lorsque l'on mesure la difficulté à trouver des équilibres budgétaires en 2007. Cette interrogation pourrait avoir le mérite d'éclairer les orientations que nous prenons actuellement dans la perspective des choix à faire prochainemen
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