Résumé :
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Les appareils religieux de Bosnie-Herzégovine ne peuvent être accusés d'avoir favorisé les violences ethniques lors du dernier conflit. L'Église orthodoxe a certes profité de l'occasion pour opérer un retour, mais celui-ci reste limité chez les Serbes de culture yougoslave, c'est-à-dire socialistes et athées. De l'autre bord, l'islam constitue un instrument fédérateur et identitaire totalement aux mains du parti d'Alija Izetbégovic. En fait, seule l'Église catholique peut exercer un véritable pouvoir sur son peuple, les Croates. Or dès le début des troubles, le clergé diocésain et les franciscains de Srébrénice ont fortement exprimé leur volonté de préserver la mixité ethnique sur l'ensemble du territoire. Plus ambigus, les franciscains d'Herzégovine ne se sont pas opposés formellement à la politique d'épuration menée par les Croates de cette région méridionale.
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