Résumé :
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La société française réagit avec une extrême sensibilité, et souvent avec excès, aux événements du Proche-Orient et cela pour diverses raisons historiques. Les causes sociologiques et démographiques ne font aujourd’hui que renforcer la passion française pour la situation au Moyen- Orient. Les passions et les sensibilités proposent des interprétations de la situation opposées, et cela ne facilite pas une représentation fidèle de la réalité telle qu’elle est perçue par la communauté française dans son ensemble. Ni religieux ni ethnique, le conflit proche-oriental est politique. La question coloniale est bien sûr centrale, et les fragiles lueurs d’espoir qui nous viennent actuellement du Proche-Orient n’annonceront une issue enfin heureuse, y compris pour la société française, que lorsque la question de la décolonisation de la Cisjordanie sera explicitement à l’ordre du jour.
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