Résumé :
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« L’État est mort », la cause paraissait entendue. Les Américains avaient imposé la première mondialisation au monde. Les marchés allaient remplacer les États, l’autorégulation et la « bonne gouvernance » suffisant à assurer la normalisation d’un globe qui avait trouvé la quadrature de son cercle. La mondialisation a engendré sa propre criminalité et fourni elle-même le cadre d’une hyper-criminalisation et de l’hyper-terrorisme, révélé par les attentats du 11 septembre. La deuxième mondialisation, qui s’ouvre avec les nouvelles mesures de sécurité américaines, montre que tous les secteurs stratégiques sont dorénavant en voie de protection par des mécanismes identiques d’externalisation des normes américaines. Les États tiers restent toujours démunis face au processus de globalisation, mais ils sont dorénavant chargés d’assumer une partie des charges de sécurité des États-Unis.
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