Résumé :
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i la transnationalisation de l’islam attire l’attention, c’est souvent, il faut bien le reconnaître, dans une perspective sécuritaire qu’entretient la « dé-territorialisation » de l’islamisme radical. Et, pourtant, l’articulation islamique du local et du global ne passe pas uniquement, loin s’en faut, par le jeu trouble des réseaux islamistes, ne serait-ce que parce que la mondialisation de l’islam a accompagné son expansion tout au long du XXe siècle, et parce que l’Oumma, la communauté des croyants, est supranationale par définition. La transnationalisation de l’islam, limité ici à l’islam d’Afrique subsaharienne, emprunte en fait une pluralité de voies et conjugue stratégies individuelles et collectives ; elle n’est pas seulement affaire d’institutions, de réseaux politico-commerciaux ou de « civilisation matérielle », mais également de culture et de symboles car la globalisation se construit et se déconstruit aussi dans les imaginaires.
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