Résumé :
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La question de la vision du monde est consubstantielle à la franc-maçonnerie. En effet, celle-ci est la première société globalisée ou mondialisée de l’histoire du monde. Quel que soit le lieu de l’initiation du franc-maçon dans le monde, le principe de reconnaissance prévaut. Selon la tradition maçonnique, les maçons et les loges se reconnaissent nonobstant les relations diplomatiques internationales entre Obédiences (fédération de loges). Avant 1929, l’accueil d’un franc-maçon ne faisait l’objet d’aucune préoccupation particulière : dès lors qu’il pouvait le prouver, soit par un signe de main, soit par un diplôme, il en était un, et ce, malgré toutes les difficultés rencontrées au XVIIIe siècle. La franc-maçonnerie apparaît grosso modo à partir de 1680. Elle se structure tout d’abord en Angleterre entre 1700 et 1717, puis en France à partir de 1728, et enfin dans le reste du monde. Il existe donc deux structures centrales, qui ont toujours joui d’une souveraineté mondiale : la maçonnerie anglaise, d’une part, qui estime être la loge mère du monde et qui manifeste donc une compétence universelle ; la maçonnerie française, d’autre part, parce qu’elle conteste les prétentions des Anglais, développe également une compétence universelle. C’est au cours du premier conflit concernant les Pays-Bas autrichiens, c’est-à-dire la Belgique, que Français et Anglais décidèrent d’établir leur souveraineté naturelle en créant des loges et en les fédérant : ce fut donc le début d’un processus mondialisé par des principes.
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