Résumé :
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Tout d’abord, il est vrai que nous vivons un certain paradoxe car la situation n’est pas la même que celle qui prévalait après la signature des Accords d’Oslo. Après avoir suscité un très long débat, les Accords d’Oslo n’ont été soutenus et approuvés que par moins de 51 % de la Knesset et de l’opinion publique israélienne. On peut même dire qu’aujourd’hui une grande partie de la droite modérée comprend que les principes qui ont été définis à Oslo seront les mêmes principes grâce auxquels on devrait parvenir à un accord. Le paradoxe tient tout d’abord à ce que l’opinion publique israélienne a beaucoup évolué : aujourd’hui, plus des deux tiers des juifs qui vivent en Israël, sans parler de la minorité arabe qui soutiendra très certainement un accord, sont conscients du fait que le conflit ne pourra prendre fin que dans le cadre d’un accord politique reconnaissant la création d’un État palestinien, accord qui nécessitera des concessions très importantes. Cette opinion est celle de la majorité des Israéliens et je crois que celle-ci est très bien représentée par le Premier ministre, malgré le fait qu’il ne soit pas encore majoritaire au sein de son Parti. Ariel Sharon a en effet le soutien d’une partie de la gauche, du centre et d’une partie du Likoud...
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