Résumé :
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l’heure de la mondialisation, de la démultiplication des flux transnationaux et de la relativisation des frontières étatiques, souligner l’importance de l’international dans l’élucidation des dynamiques politiques, économiques et culturelles des sociétés contemporaines semble relever du truisme. L’étude des relations internationales constitue aujourd’hui une nécessité, voire une urgence, pour tout chercheur, décideur, journaliste ou citoyen curieux du monde qui l’entoure. Le candide serait sans doute tenté de déduire de ce qui précède que la discipline des relations internationales (RI) occupe, au sein du champ des sciences sociales, une place majeure. Pourtant, jusque récemment, tel n’a pas été le cas en France. Objet aux contours mal définis, l’international a été longtemps pris en charge, à la marge, par le droit, l’histoire, voire l’économie. En dépit des avancées des vingt dernières années, les RI restent encore trop souvent traitées en parent pauvre de la science politique, inutilement descriptives et théoriquement sèches. Ce seul paradoxe aurait pu suffire à convaincre La revue internationale et stratégique de consacrer un dossier à l’état des relations internationales en France. Mais en adoptant un tel point de départ, le risque aurait été grand d’osciller entre autodénigrement et entreprise d’autolégitimation....
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