| Titre : | Regard de l'Islam, regard de l'Occident (2017) |
| Auteurs : | Zarcone, Thierry, Auteur |
| Type de document : | Article : texte imprimé |
| Dans : | Diogène (N°200, Octobre-décembre 2002) |
| Article en page(s) : | pp.58-71 |
| Langues: | Français |
| Index. décimale : | 297.0 |
| Catégories : | |
| Mots-clés: | Islam ; Occident |
| Résumé : |
Partez à la recherche du savoir même s’il se trouve en Chine. (parole attribuée au Prophète Muhammad) 1 L’Orient bouleverse et parfois même révolutionne le mode de pensée, de sentir et de jouir des Européens dès les époques les plus reculées, bien avant Marco Polo, lorsqu’il transmet ses techniques et ses arts (l’imprimerie, le papier monnaie, la boussole, la porcelaine, etc.). À partir du xviiie siècle, l’Europe remplit un rôle similaire, sur le plan technologique et même philosophique, à l’égard de l’Inde, de la Chine et du Japon. Outre les échanges directs, rares, entre l’Ouest et l’Est, la transmission des savoirs s’est faite par l’intermédiaire de « civilisations tampons » – les Perses, les Sassanides, le monde musulman turco-iranien – de langue indo-européenne ou de religion abrahamique, liées culturellement à l’Occident. C’est donc à l’est de celles-ci que se trouve la grande frontière des civilisations, dans une région qui est, depuis le viie siècle environ, vouée à l’islam. Le gigantesque bloc euro-asiatique a été le théâtre de plusieurs rencontres notables entre civilisations, de plusieurs chocs ou « clash » de civilisation qui ont considérablement enrichi la technique, la culture et le goût des Européens ; la transmission de la connaissance gréco-arabe au xiie siècle, l’apport des techniques chinoises grâce aux grandes routes terrestres asiatiques (nommée route de la Soie au xixe siècle), celles des techniques indiennes à travers les routes maritimes. |


