Résumé :
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Il n’existe pas une relation directe et constante entre les aspects anthropologique et culturel de la modernité. Les populations anthropologiquement modernes montrent une certaine hétérogénéité qui n’est pas sans relation avec les populations précédentes, et la culture produite par des Hommes modernes, également hétérogène, se différencie du point de vue diachronique et territorial. Bien que les recherches paléogénétiques semblent nous indiquer une source unique et africaine des populations modernes, ayant remplacé les populations pré-sapiens en Eurasie, ce point de vue n’est pas totalement prouvé ou accepté. En revanche les recherches paléogénétiques ont contribué à l’abandon de l’hypothèse d’une « continuité totale », multirégionale, des populations locales prémodernes dans l’Ancien Monde. En effet, il semble que l’hypothèse d’un remplacement partiel, par une migration « Out of Africa », devient de plus en plus plausible. Cette hypothèse implique des échanges, aussi bien génétiques que culturels, entre les populations modernes et pré-modernes.
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