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Résumé :
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La paléoanthropologie est l’étude des origines de l’humanité. Le résultat le plus visible de cette recherche sur les origines humaines consiste à savoir où et quand nos premiers ancêtres (les hominiens) ou les premiers humains en tant que tels (Homo sapiens) se sont développés. Aussi cruciales que ces questions d’ordre temporel et spatial sont celles qui concernent la façon dont nous sommes devenus humains. Ce sont les origines de la nature humaine, mentale comme physique, et de la condition humaine, sociale et matérielle, qui mobilisent l’énergie de la plupart des paléoanthropologues. Cela est particulièrement vrai pour les chercheurs qui travaillent dans le volet archéologique de cette discipline, c’est-à-dire ceux qui étudient les traces matérielles des comportements humains ancestraux plutôt que les os de nos ancêtres. Ce que signifie appartenir au genre humain provient en grande partie de nos capacités cognitives uniques. Il est évident que nous aimons nous voir de la sorte : la première preuve en est le nom que nous avons choisi pour désigner notre espèce, Homo sapiens, « homme sage ». Les humains sont plus développés sur le plan encéphalique, sont dotés de plus grands cerveaux par rapport à la taille de leur corps que d’autres organismes vivants – mais il y a plus que la seule dimension du cerveau. De nombreux chercheurs avancent que nous utilisons notre cerveau de façon spécifique. En plus de notre capacité unique à manipuler les symboles, les hommes sont aussi inégalés dans leur façon de concevoir et d’intervenir sur le comportement intime des autres (Dunbar 1996 ; Humphrey 1986) ou encore de planifier une action à distance (Coolidge et Wynn 2001)...
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