Résumé :
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Dans les cités de la Grèce ancienne, les récits héroïques que l’on appelle « mythes » sont souvent présentés aux dieux sous des formes poétiques qui en font de véritables offrandes musicales. Ces chants, de forme en général chorale, s’insèrent parmi les autres actes rituels tels que le sacrifice, la prière ou la procession. Véritables actes de culte, ces paroles chantées et dansées établissent la communication institutionnelle et « religieuse » de différents groupes de la communauté civique avec les divinités du panthéon en légitimant par le récit héroïque la performance rituelle dont elles sont partie intégrante. Fondée sur cinq cas de figure, la démarche anthropologique et énonciative adoptée montre qu’en matière de performance cultuelle chantée, ni « mythe » ni « religion » ne sont des catégories indigènes
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