Résumé :
|
Le travail des femmes suscite de plus en plus d’intérêt et d’interrogations, tant le nombre des actives est désormais en passe de rattraper celui des actifs. Et pourtant, les femmes ont toujours travaillé, même si leur visibilité statistique est récente. Si l’on connaît de mieux en mieux ces métiers, si les publications se multiplient depuis quelques années, la dette de l’histoire est forte à l’égard de la sociologie du travail qui a initié des pistes de recherche dès les années 1960, pistes reprises par de nouvelles générations depuis la fin des années 1980. De même, la sociologie de l’éducation a une large avance dans ses questionnements sur l’élaboration des différences de genre, en particulier au 20e siècle. La tâche des historien-ne-s est tout à la fois de donner à ces questions une épaisseur chronologique et de lier ces deux champs pour mieux comprendre les anciennes assignations des femmes à certains métiers et les renouvellements contemporains de leur éducation comme leur place sur le marché du travail.
|