Résumé :
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L’art moderne n’a guère été favorisé à ses débuts en Espagne. L’État franquiste aggrava encore cette situation, en adoptant parfois une attitude franchement hostile aux créateurs, et surtout en ne se montrant que peu enclin à promouvoir le travail des avant-gardes artistiques. À l’inverse, après la mort du dictateur et avec l’avènement de la démocratie, l’État espagnol et les régions autonomes mirent en œuvre une politique culturelle ambitieuse afin que la nouvelle Espagne démocratique puisse se réapproprier ce patrimoine contemporain rejeté par le franquisme. Ces initiatives foisonnantes, et notamment la création de nombreux musées d’art contemporain, suggèrent l’importance de la décentralisation culturelle espagnole. Le musée national, le Reina Sofia, dont l’auteur est l’actuel directeur, est ensuite plus précisément évoqué. Toute cette effervescence culturelle apparaît au fond comme consubstantielle à la démocratie espagnole.
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