Résumé :
|
Cet article présente la structure de l’État espagnol issue de la constitution de 1978 et mise en œuvre depuis par les statuts d’autonomie des régions espagnoles. L’auteur explique la charge historique que les « nationalismes périphériques » représentaient dès 1976 et comment la constitution a apporté une réponse à cette question. Puis il montre que la pratique de la décentralisation et l’évolution de la conjoncture politique (entre 1993 et 2000, tant le Parti socialiste que le Parti populaire ont dû passer des alliances parlementaires avec les nationalistes catalans et basques) a progressivement mis en lumière les faiblesses du modèle constitutionnel, ouvrant la voie à des revendications de type fédéral. Le débat, d’abord technique et politique (transfert de compétences administratives, enjeux financiers...), s’est déplacé depuis quelques années sur le terrain de la définition de la nation. Identité nationale, enjeu autour de l’histoire et de son enseignement constituent le décor des nouvelles joutes idéologiques témoignant de grandes incertitudes et d’une recomposition évidente du lien national.
|