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Résumé :
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Dès sa création le Canada a poursuivi une politique migratoire active au service de son développement démographique et économique, même si, comme les États-Unis, il n’a pas été insensible à la tentation restrictionniste : il a connu dans les premières décennies du siècle une période de restrictions strictes, interdisant l’entrée aux étrangers jugés indésirables sur des critères principalement raciaux. L’abolition du système de sélection discriminatoire dans les années 1960, puis l’adoption d’une loi sur l’immigration en 1976, marquent le début d’une nouvelle ère d’immigration massive et variée. Si les bienfaits d’une telle immigration ne sont plus guère contestés, le Canada reste partagé entre différents objectifs également importants : aux buts économiques s’ajoutent des buts démographiques, humanitaires, diplomatiques, culturels et linguistiques, définis par la législation mais gérés par l’exécutif, qui dispose d’une marge de manœuvre importante, justifiée par le souci de flexibilité et d’efficacité.
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