Résumé :
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Dans ce numéro spécial de Vingtième Siècle. Revue d’histoire, nous avons préféré adopter une approche plus matérielle, comme pour signaler que la consommation constitue aussi un objet de l’histoire économique. Avant même d’envisager les discours (laudateurs ou critiques) ou les politiques de soutien à la consommation, nous considérons que la consommation de masse a une dimension concrète qui s’ancre dans le quotidien : ce sont des postes de télévision (Isabelle Gaillard), des bouteilles d’eau minérale (Nicolas Marty), des automobiles, des vêtements, voire des médicaments. Cette consommation de masse bénéficie aussi de lieux privilégiés, qu’il s’agisse de la grande surface (Jean-Claude Daumas) ou du Salon des arts ménagers (Claire Leymonerie) ; elle dispose de ses instruments, le chariot de supermarché (Catherine Grandclément et Franck Cochoy) et le crédit à la consommation (Alain Chatriot). Ces objets et ces pratiques inspirent la réflexion des contemporains (Régis Boulat, Olivier Dard) mais redéfinissent également des modalités d’intégration sociale au moment où s’efface la notion de classe sociale, où le sentiment d’appartenance ne passe plus par le métier (Jeanne Lazarus). Tels sont les thèmes des contributions ici réunies, dont la plupart ont été présentées en avril 2005 lors d’une journée d’études organisée à Lyon par le Laboratoire de recherches historiques Rhône-Alpes (Lahra, UMR 5190) avec le soutien de l’Institut universitaire de France.
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