Résumé :
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Les concepts de « droite » et de « gauche » sont indispensables pour comprendre la vie politique française mais d’un usage bien délicat pour deux raisons principales : la pluralité des droites et des gauches tout d’abord, la pluralité des clivages droite(s)/gauche(s) ensuite. Se juxtaposent, sans se superposer, plusieurs « lignes de front ». Une opposition ancienne entre tenants du « pouvoir personnel » et républicains. Une opposition, les républicains l’ayant emporté dès la fin du 19e siècle, entre partisans et adversaires de la laïcité. Une opposition enfin autour de la nature « sociale » ou non de la République, cela tout au long du 20e siècle. Depuis la fin des années 1970 et le début des années 1980, une nouvelle question centrale a émergé dans le débat public : celle de l’intégration de la nation française dans l’Union européenne. D’où l’éclatement des partis et du système partisan, et le brouillage des clivages droites/gauches traditionnels depuis une vingtaine d’années. Comment interpréter dès lors les résultats du référendum sur le Traité constitutionnel européen en mai 2005 ?
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