Résumé :
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Appréhender la guerre d’Algérie au prisme du Secours populaire, organisation de masse chargée de la solidarité, permet de réévaluer la participation du parti communiste français à la lutte anticolonialiste. L’engagement communiste prend de nouvelles formes – moins étudiées et parfois novatrices : de la solidarité juridique aux militants du Front de libération nationale et aux soldats réfractaires, à une solidarité humanitaire aux populations regroupées. Si le parti communiste français fut certes lent à prendre position pour l’indépendance, il n’en fut pas moins, avec ses organisations de masse, l’un des premiers à dénoncer les tortures, les condamnations à mort ou les camps de regroupement. Cette période est parallèlement celle d’un tournant difficile dans la conception même de l’organisation de masse, scellant le refus par le Secours populaire de la « courroie de transmission » et posant les germes de son autonomisation.
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