Résumé :
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Qu’elle soit honnie ou adulée, la profession de conseiller en communication impose aujourd’hui sa légitimité. Il n’y a plus guère d’hommes politiques qui, le temps d’une campagne électorale, n’aient pas recours à la compétence rétribuée de consultants spécialisés, extérieurs à leur parti et même au cercle de leur entourage proche. Ces professionnels, désormais associés à la conception et à la gestion des campagnes de communication politique, constituent néanmoins, en France, un groupe hétérogène dont on parvient mal à cerner la nature des compétences et plus encore la réelle influence auprès des leaders politiques. Apparus en France dans les années 1960, au moment où la télévision et les sondages prenaient leur essor, ces nouveaux spécialistes ont accompagné les mutations de l’audiovisuel et les modes de représentation, de comportement des hommes politiques. Pour autant, la croyance dans l’influence de ces nouveaux fous du roi ne doit pas cacher la fragilité de leur rôle qui reste, in fine, à la merci des caprices du prince.
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