Résumé :
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Les affrontements opposant le régime vichyste aux résistants – de Londres ou de métropole – ont souvent été présentés comme une forme de guerre civile. Cette vision invite à la réflexion, et l’auteur la remet en cause. Il souligne que les protagonistes n’ont pas véritablement construit la guerre civile comme but de leur action, en 1944 notamment ; il précise par ailleurs qu’en pratique, les conditions comme les modalités des heurts opposant les Français à d’autres Français ne répondent pas aux critères qui définissent la guerre civile (violence des affrontements, puissance des effectifs mobilisés etc.). Au total, c’est, sans doute, le souvenir des affrontements fratricides vécus sous la Révolution puis la Commune qui explique que les populations et leurs dirigeants, hantés par ces précédents, aient évité d’enclencher un processus aussi terrible.
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