Résumé :
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L’article explique comment, à la fin de la deuxième guerre mondiale, la tendance à banaliser le fascisme a dominé dans la culture italienne. Il fut présenté comme un régime de quatre sous qui s’était effondré comme un château de cartes, avait fondu comme neige au soleil, car il n’était fondé sur rien. La conséquence la plus grave de la banalisation du fascisme fut la « défascisation rétroactive » de l’expérience fasciste et l’exclusion du problème du totalitarisme au sein de l’analyse du régime fasciste. Le résultat de cette tendance, à laquelle contribuèrent les cultures néo- et antifascistes, fut le retard avec lequel l’historiographie italienne affronta sérieusement la réalité effective de l’expérience totalitaire fasciste ainsi que son héritage. Depuis quelques dizaines d’années, une nouvelle historiographie a ramené le problème du totalitarisme au cœur de l’analyse du fascisme, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de recherche et de réflexion sur l’héritage fasciste dans la politique et la société italienne.
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