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Résumé :
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Traumatisés par la crise de mai 1968 qu’ils lisent comme un plan organisé et secret de sédition, certains gaullistes organisent autour de cette menace de subversion une partie importante de leur action militante et de leur réflexion théorique. Avec l’appui du conseiller élyséen Jacques Foccart, ces gaullistes d’ordre assurent une veille et préparent la riposte autour d’associations et d’individus réunis en réseaux. Ils exercent, auprès du parti gaulliste, du gouvernement, du Parlement, des médias, une certaine influence, jouant le rôle de lobby afin de promouvoir, avec une efficacité inégale, une action répressive. Si ces réseaux manquent trop de cohérence pour être qualifiés totalement de courant politique, ils forment au sein du gaullisme des années 68 une tendance originale différente de l’anticommunisme classique de l’époque du Rassemble du peuple français (RPF).
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