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Résumé :
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La scène politique marseillaise constituerait-elle le négatif de l’histoire politique nationale ? Cette étude « en miroir » et « par en bas » des rapports entre gaullistes et socialistes à Marseille en témoigne, en même temps qu’elle pointe l’irréductible spécificité des contextes locaux. Si les gaullistes marseillais, déchirés entre projet national et gestion locale, échouent dès 1947 à rassembler les droites autour d’un champion charismatique, le système Defferre (1953-1977) repose, quant à lui, sur l’ancienneté de son implantation locale et de ses relais médiatiques, sur l’héritage du socialisme municipal et sur l’alliance tacite avec les gaullistes nourrie d’une hostilité commune à un Parti communiste dominant mais isolé. La vie politique marseillaise montre combien les personnalités et les cultures politiques locales, et même le contexte de la guerre froide et de la guerre d’Algérie, donnent un rythme propre à l’histoire locale.
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