Titre : | Variations climatiques, pressions anthropiques et dynamiques de la mise en valeur des sols : analyse sur les facteurs de la dégradation des terres dans les communes Kourtheye, Simiri et Ouallam Niger (2022) |
Auteurs : | Ridouane Ibrahima Mounkaïla, Auteur ; Dipama, Jean Marie, Auteur ; Abdou Bontianti, Auteur ; BACHIR, Mourtala, Auteur |
Type de document : | Article : texte imprimé |
Dans : | Mu Kara Sani (N°33, 2021) |
Article en page(s) : | pp.42-63 |
Langues: | Français |
Index. décimale : | 333.73 |
Catégories : | |
Mots-clés: | Climat(Variation) ; Sol(Occupation) ; Pressions anthropiques ; Terres(Dégradation) ; Kourtheye ; Simiri ; Ouallam ; Niger |
Résumé : |
Les communes de Kourtheye, Simiri et Ouallam au Niger font face d’une part, à une recrudescence des aléas climatiques et d’autre part, subissent une pression anthropique et une mutation des espaces. Cette situation a des répercussions sur la dynamique de la mise en valeur des sols. La présente étude a pour but d’analyser et d’évaluer les facteurs qui concourent à la dégradation des
terres dans ces communes. L’étude repose sur le traitement de données pluviométriques des stations météorologiques de Tillabéri, Ouallam, et Gothèye de 1981 à 2019, le traitement des données de températures de la station météorologique de Tillabéri de 1950 à 2019 et le traitement des données d’évaporation de la station de Tillabéri. Le traitement des images satellitaires entre 1975 et 2019 et l’établissement des cartes d’occupation et d’utilisation des sols. Les enquêtes individuelles ont été menées sur 10 % des villages et hameaux (20 localités) de la zone d’étude. Elles ont concerné 384 chefs de ménages. Les résultats montrent une hausse des températures moyennes annuelles minimales de l’ordre 1,3 °C et 0,7 °C pour les températures moyennes maximales. Les précipitations des stations de Tillabéri, Ouallam et Gothèye, sont marquées par des périodes sèches entre 1981 et 1985, suivi d’alternance d’années humides et sèches depuis le début des années 1990. Les valeurs annuelles moyennes de l’évaporation sont de l’ordre de 3636 mm sur la période 1990-2020. La zone d’étude connaît également une forte croissance démographique de 3 % qui, conjuguée à la variation climatique accroît la pression sur les ressources végétales. Par exemple, 96,5 % des ménages utilisent exclusivement le bois et la biomasse énergie pour la cuisson des aliments. La forte poussée de la mise en valeur des terres agricoles pour satisfaire les besoins alimentaires a entraîné une mutation importante des espaces. Ainsi, il résulte une régression des savanes... |