Résumé :
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Aussi monstrueux soient-ils, les chiffres ne parlent pas par eux-mêmes. Dans sa version minimaliste, et sans tenir compte de quelques manipulations comptables qui permettent de cacher certains engagements de l’Etat, de la Sécurité sociale ou des collectivités locales, bref estimée « à la louche », la dette publique française s’élève, au début de l’année 2010, à environ mille cinq cent milliards d’euros, pas loin de cinquante mille euros par actif, presque 80 % du produit intérieur brut. En 1978, la dette publique française pesait quatre fois moins, environ 21 % du PIB. Selon le ministre du Budget, la dette publique française pourrait se monter à 90 % de la richesse produite en une année à l’horizon 2012. « Si rien n’est fait », la Commission européenne table pour 2020 sur une dette moyenne de 120 % du PIB européen, dont 130 % pour la France, 180 % pour le Royaume-Uni, et 100 % pour l’Allemagne. Est-ce grave ? La réponse est incertaine.
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