Résumé :
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Cet article présente quelques résultats d’une recherche réalisée en 2008 auprès de femmes féministes ou dotées d’une « conscience de genre » qui emploient une femme de ménage. Le recours à une femme de ménage intervient, dans la plupart des cas évoqués, pour couper court aux querelles conjugales liées aux résistances masculines opposées au partage des tâches. Une contradiction caractérise la relation avec l’employée. D’un côté, les employeuses cherchent à tisser des relations de réciprocité et de care, de l’autre côté, elles apprécient particulièrement la discrétion, voire la transparence, des employées, ce qui donne une nouvelle vigueur au thème de la dépersonnalisation, tel qu’il a été problématisé dans les années 50 par Le Guillant à propos de la « condition de bonne à tout faire ».
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