Résumé :
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es universités sont moins en état de « crise » qu’en phases multiples de fusions : perfusion, surfusion, confusion, diffusion. En France, ainsi que dans de nombreux pays européens (voire plus récemment en Californie), elles n’apparaissent exsangues, sous perfusion, que parce que des politiques de démagogie fiscale, de bradage des biens publics et de bridages des nouveaux espaces de liberté refusent d’y investir les sommes qui sont nécessaires à leur bon fonctionnement. Ce discours de la perfusion sert à produire des effets de soumissions : « Les caisses sont vides, donc laissez les élites payer leur éducation au prix fort, et contentez-vous d’une formation de masse (les ‘fondamentaux’) ! » ; « Vous n’aurez pas de débouchés dignes d’une éducation véritablement supérieure, donc acceptez des bas salaires, des horaires allongés et des tâches serviles ! » ; « On ne peut plus financer votre laboratoire, donc vendez vos recherches aux plus offrants, qui sauront en faire l’objet d’appropriations exclusives ! »
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