Résumé :
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Les Pirates des prairies est un roman de Gusave Aimard publié en 1858... Résumé : La suite du «Chercheur de pistes». Au-dessus des gigantesques fougères, des mezquitès, des cactus, des nopals, des mélèzes et des arbousiers chargés de fruits, s’élèvent l’acajou aux feuilles oblongues, le moriché ou arbre à pain, l’abanijo dont les larges feuilles se développent en éventail, le pirijao qui laisse pendre les énormes grappes de ses fruits dorés, le palmier royal dont le tronc est dénué de feuilles et qui balance au moindre souffle sa tête majestueuse et touffue, la canne de l’Inde, le limonier, le goyavier, le bananier, le chirimoya au fruit enivrant, le chêne-liège, l’arbre du Pérou, le palmier à cire distillant sa gomme résineuse. Puis ce sont des champs immenses de dahlias, des fleurs plus blanches que les neiges du Coffre de Perote et du Chimborazo, ou plus rouges que le sang, des lianes immenses se roulant et se tordant autour du tronc des arbres, des vignes éblouissantes de sève ; et dans ce pêle-mêle, dans ce tohu-bohu, dans ce chaos inextricable, volant, courant, rampant dans tous les sens et dans toutes les directions, des animaux de toutes sortes et de toutes espèces, oiseaux, quadrupèdes, reptiles, amphibies, chantant, criant, hurlant, bramant et sifflant sur tous les tons et toutes les notes du clavier humain, tantôt moqueurs et menaçants, tantôt doux et mélancoliques. Extrait : Deux mois se sont écoulés. Nous sommes dans le désert. Devant nous se déroule l’immensité. Quelle plume assez éloquente oserait entreprendre de décrire ces incommensurables océans de verdure auxquels les Américains du Nord ont, dans leur langage imagé, donné le nom poétique et mystérieux de Far West (Ouest lointain), c’est-à-dire la région inconnue par excellence, aux aspects à la fois grandioses et saisissants, doux et terribles, prairies sans bornes, dans lesquelles on trouve cette flore riche, puissante, échevelée et d’une vigueur de production contre laquelle l’Inde seule peut lutter ? Ces plaines n’offrent d’abord à l’œil ébloui du voyageur téméraire qui ose s’y hasarder qu’un vaste tapis de verdure émaillé de fleurs, sillonné par de larges rivières, et paraissent d’une régularité désespérante, se confondant à l’horizon avec l’azur du ciel. Ce n’est que peu à peu, lorsque la vue s’habitue à ce tableau, que, quittant l’ensemble pour les détails, on distingue çà et là des collines assez élevées, les bords escarpés des cours d’eau, enfin mille accidents imprévus qui rompent agréablement cette monotonie dont le regard est d’abord attristé, et que les hautes herbes et les gigantesques productions de la flore cachent complètement. Biographie : Gustave Aimard (1818-1883), est un écrivain français, auteur de romans d’aventures souvent publiés en feuilleton dans Le Moniteur, la Presse ou La Liberté. Gustave Aimard est né à Paris en 1818 de parents inconnus. Son nom officiel est Olivier Aimard, mais plus tard il se donnera lui-même le prénom de Gustave. Ce n’est qu’après sa mort que l’on découvrira que son père s’appelait Sébastiani, qui après avoir été général, fut ensuite ambassadeur et même ministre. Selon le New York Times du 9 juillet 1883, sa mère se nommait Félicité de Faudoas, mariée avec Anne Jean Marie René Savary, duc de Rovigo. Abandonné par ses parents, il s’enfuit à 9 ans du domicile de sa famille adoptive, les Gloux, et s’engage comme mousse sur un bateau. Il débarque en Patagonie, puis se rend en Amérique du Nord où il mène une vie aventureuse, notamment comme chercheur d’or et trappeur1. Il s’enrôle dans la marine en 1835 avant de déserter quatre ans plus tard lors d’une escale au Chili. Il épouse une Comanche, puis entame des voyages en Europe et dans le Caucase.
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