Résumé :
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Les preuves du transformisme existent. La cohérence des modalités darwiniennes de l'évolution les renforce. Mais la biologie évolutive, en cette fin de siècle, doit de nouveau se défendre contre une obstination renaissante de la théologie à tenter de ruiner son crédit. Si le grand cadre théorique du darwinisme moderne n'est plus sérieusement contesté, quant à sa validité globale, au sein de la communauté des spécialistes, il doit combattre aujourd'hui un harcèlement idéologique émanant le plus souvent de sources confessionnelles, politiques ou sectaires dont le polymorphisme et les relations complexes ne sauraient dissimuler longtemps la convergence et la solidarité. Sous la pression des polémiques américaines ou australiennes, les débats spectacles autour de l'évolution cherchent couramment à opposer des spécialistes de biologie évolutive à des créationnistes ou des mystiques qui acquièrent du même coup une habilitation à s'énoncer sur le terrain de la science
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