Résumé :
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Par opposition à une pédagogie de formation, qui se règle sur un modèle préconçu (poste de travail, par exemple, ou concours à préparer), la pédagogie de l’éveil est une pédagogie du développement, qui ne préjuge pas. Quoi qu’on fasse, elle le sait, l’enfant se forme plus qu’on ne le forme. Il n’y a pas lieu de s’en affliger : les enfants manifestent au contact du réel, dès qu’il les intéresse, une curiosité naturelle, un appétit spontané de savoir-faire, une étonnante capacité d’apprendre. Toutefois, ces tendances ne vont pas d’elles-mêmes à leur fin, comme en vertu d’un programme génétique ; il faut les exercer et les guider. Mais sans perdre de vue que toute éducation se propose de rendre le sujet apte à continuer tout seul. Pour toutes ces raisons, il faut moins fixer à l’avance aux divers apprentissages un calendrier et une progression , que les accompagner et les soutenir discrètement dans leur démarche imprévisible, en respectant les rythmes de croissance, ceux de l’espèce comme ceux de chacun.
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