Résumé :
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Que deviennent les pratiques rituelles villageoises en milieu urbain? L'exemple du rite de préservation de la reproduction chez les femmes Joola de Casamance montre comment, en ville, le groupe féminin tente de maintenir son contrôle social sur la reproduction biologique. En effet les modifications objectives des conditions socio-sanitaires qui réduisent les risques pour la descendance, et celles qu'entraîne chez les sujets eux-mêmes le constat avec le mode de vie citadin induisent, pour les femmes qui retournent au village, un affaiblissement des contraintes rituelles, et pour celles qui restent en ville, l'apparition des rites simplifiés. La perte d'efficacité qui résulte de cette pratique rituelle sur un mode mineur s'accompagne d'une redéfinition des règles de sociabilité, notamment ethniques, qui structurent le groupe féminin.
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