Résumé :
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Réflexion sur l'école catholique, sa particularité et la forme de laïcité qu'elle développe, qui s'appuie sur une enquête réalisée auprès de 6 établissements de la Région parisienne sous contrat d'association avec l’État. Analyse sa situation actuelle en fonction du point de vue des différents acteurs de l'école catholique : élèves, parents, professeurs, chefs d'établissements, prêtres...
Selon l'auteur, la laïcité est bien « la clé de déchiffrement » pour dégager une problématique d'ensemble des discours recueillis par l'enquête. Ces établissements catholiques sont « pénétrés de toutes parts » par la laïcité, mais ils n'en ont peut-être pas tiré toutes les conséquences en ce qui concerne l'expression de leur identité chrétienne. Cette laïcité ne prescrit plus l'exclusion mais, comme Guy de Longeaux l'a mis en évidence pour les chefs d'établissements et les enseignants, seulement la distinction des fonctions et la séparation des pouvoirs. Quant aux élèves, ils balancent entre une allergie globale à l'égard des rites et des données dogmatiques et l'attente réelle d'une spiritualité à vivre dans les rapports humains. Les critères de vérité qu'ils proposent sont ceux d'un « humanisme laïque » qui maintient la religion hors de toute perspective de pouvoir, en ne lui laissant qu'une fonction de service en vue de promouvoir l'« universalité de l'humain ». La laïcité pourrait donc être, pour une institution chrétienne comme l'école catholique, « une source d'enrichissement dans son auto-compréhension même » et un moyen d'y rénover l'expression de la foi religieuse.
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