Résumé :
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De nombreux travaux permettent aujourd’hui de saisir le profil migratoire de la région de Tahoua, de décrire les circulations migratoires qui s’y produisent, de déterminer leur temporalités et d’analyser les transformations socio-économiques (Guillas E., 1983 ; Boyer F. et Mounkaila H., 2010 ; Oumarou H., 2008) qu’elles induisent. Cependant, rares sont les travaux qui traitent de la population originaire de cette région installée dans les lieux d’accueil, notamment à Niamey. En s’appuyant sur les résultats d’entretiens réalisés dans quelques quartiers de Niamey avec des dizaines de migrants originaires de Tahoua, cet article montre que la plupart d’entre eux arrivent dans cette ville après une expérience migratoire acquise le plus souvent à l’étranger. Il met en évidence également le fait qu’une partie des migrants construisent leurs parcours migratoires internes en lien avec la poursuite d’une migration à l’étranger, Niamey constituant ainsi une étape intermédiaire avant d’atteindre leurs terminaux migratoires qui sont le plus souvent des villes d’autres pays africains. En outre, si pour certains Niamey est une destination s’inscrivant dans leur circularité, pour d’autres, la capitale du Niger est une ville d’installation de plus ou moins longue durée dont les formes se construisent en lien avec leurs capacités et les opportunités d’insertion socio-économique urbaine qu’elle leur offre.
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